« Putain de loser » : Le procureur fédéral veut punir Dimitri De Condé pour avoir juré lors du match Genk-Anderlecht qui a déraillé.

La confrontation avec Jan Vertonghen n’était que la partie émergée de l’iceberg. Le rapport d’arbitrage du match entre Genk et Anderlecht, qui a dégénéré, montre également que Dimitri De Condé aurait réprimandé l’arbitre Van Driessche à plusieurs reprises, notamment pour « [?putain perdant ». Le parquet de la KBVB examinera une sanction le 19 septembre.
Tout le monde a vu l’émeute avec Jan Vertonghen, mais Dimitri De Condé, le responsable du football au Racing Genk, s’est emporté bien plus tôt lors du match à domicile contre Anderlecht, qui a été marqué par une escalade.
Selon le rapport de l’arbitre, les infractions ont commencé dès le carton jaune de Bonsu Baah, à la 15e minute. Devant le tunnel des joueurs, De Condé aurait alors « verbalement et sauvagement gesticulé fermement » vers le quatrième officiel.
A la mi-temps, le comportement du responsable du football a atteint son paroxysme. Il attend les arbitres dans leur vestiaire.
« Vous êtes un putain loser, man », « Qu’est-ce que tu fais ici de toute façon », et « Tu n’es plus jamais le bienvenu dans ce couloir », putain loser » ont été enregistrés par l’arbitre comme ayant été prononcés par De Condé.
Qu’est-ce que vous faites ici ?
Il aurait également cherché à obtenir réparation après le match, répondant à une demande de dialogue dans le vestiaire de l’arbitre : « Je ne vous parlerai plus jamais ».
Enfin, il y a eu l’incident avec Jan Vertonghen, qui a commencé à l’extérieur après l’interview du Diable Rouge. Van Driessche n’était pas présent à ce moment-là, mais dans les catacombes de la Cegeka Arena, il a dû intervenir.
Il a dû s’interposer physiquement entre les deux et a vu De Condé donner une nouvelle poussée à Vertonghen.
Le parquet de la KBVB souhaite désormais que Dimitri De Condé soit puni pour son comportement. L’organe rappelle qu’il a déjà été condamné trois fois par le passé pour des comportements similaires : « Le fusible de Monsieur De Condé n’est pas démesurément long », précise-t-il.
« Son attitude et ses propos sont inacceptables », indique la justification des poursuites. « Il ne s’agit pas non plus d’un instantané. M. De Condé avait amplement le temps de contrôler sa frustration, sa colère ou toute autre émotion. Or, cela n’a pas été le cas.
L’affaire sera entendue par la Commission de discipline du football professionnel le mardi 19 septembre. « Nous exigerons une sanction appropriée et sévère », a-t-il déclaré.
« Nous restons derrière De Condé »
Le KRC Genk a répondu dans un communiqué officiel qu’il restait résolument derrière son responsable du football :
Le KRC Genk a pris connaissance de la réquisition du chef du football Dimitri de Condé par le parquet fédéral. Le club veut envoyer un message clair par ce biais, à savoir que nous soutenons pleinement notre chef de file du football.
Le KRC Genk prône un football beau et offensif. Le sentiment au sein du club est que cette philosophie joue précisément en notre défaveur sur le terrain. De nombreux analystes de football ont mis en cause les décisions arbitrales en défaveur du KRC Genk dans leurs analyses de la saison dernière.
Le fait que Dimitri défende son club à 100 % et qu’il veuille protéger ses joueurs à tout moment mérite notre soutien.
Nous ne contestons pas les qualités de l’arbitre Bram Van Driessche. Nous pensons qu’il a fait une prestation décevante lors du match entre le KRC Genk et le Sporting Anderlecht. L’arbitre n’a pas maîtrisé ce match, ce qui a été la cause ultime de ce qui s’est passé par la suite.
Le club s’interroge également sur le fait que seul le Condé doit répondre de ce qui s’est passé après le match, alors que d’autres personnes ont également été impliquées dans l’incident.
Que Dimitri défende son club à 100% et veuille protéger ses joueurs à tout moment mérite notre soutien. Cependant, la fonction que remplit le Condé exige du calme en toutes circonstances. Même lorsque les émotions sont à fleur de peau. Notre responsable du football regrette son choix de mots et répondra donc de ses propos après le match lors de l’audience de la semaine prochaine sur place.
Enfin, le club regrette qu’une affaire aussi sensible soit ainsi portée à la connaissance de la presse par le parquet fédéral. En outre, nous nous abstenons de tout autre commentaire jusqu’à ce que l’audience ait eu lieu.