Comment va Philippe Clement, le faiseur de champions de Genk et du Club ? « Ce que j’ai fait cet été me rendra meilleur ».

Il est l’homme qui a entraîné le Racing Genk et le Club Brugge vers les titres nationaux. Il a ensuite reçu de nombreux éloges à l’AS Monaco, un club en pleine turbulence. Pourtant, la nouvelle saison de football a commencé sans Philippe Clément (49 ans) devant un banc de touche. L’entraîneur à succès nous parle de son premier été sans football depuis des siècles, du duel entre ses anciens clubs et de l’avenir.
Sur Instagram, ces dernières semaines, vous n’avez pas pu passer à côté : les décharges de photos des vacances d’été.
Dans le cas de Philippe Clement, les albums de ce type seront dominés par le football pendant des décennies. Une carrière de joueur de près de 20 ans, puis une entrée immédiate dans le métier d’entraîneur.
Les mois de juillet et d’août ne sont pas des mois de plaisir, mais plutôt des mois où l’on travaille beaucoup. Sur le terrain et en dehors.
Cet été a été différent pour Clément. Après son licenciement de l’AS Monaco, il n’a pas plongé dans le premier projet qui s’est présenté.
C’est ainsi que l’entraîneur belge a dû voir la saison démarrer sans lui.
« Je ne vous cache pas que ce n’est pas très agréable », sourit Clément, qui réside toujours dans la principauté.
« On regrette toujours d’avoir participé à un tel début de championnat. C’est seulement maintenant que j’ai le temps de faire d’autres choses. Vous savez, en tant qu’entraîneur de Monaco, je n’ai rien vu de la région pendant un an et demi. Maintenant, nous pouvons faire des voyages avec la famille pour changer.
Je n’aime pas perdre du temps et j’ai essayé de rendre la période passée utile.
Pourtant, le natif d’Anvers n’a pas appuyé sur le bouton « pause », mais plutôt sur le bouton « reset ».
« Parce que je n’aime pas perdre du temps », explique l’ex-international. « J’ai essayé d’occuper cette période de manière utile. En faisant moi-même plus de sport, par exemple. Le fitness, la course à pied, le tennis, le padel… Et aussi en changeant de régime alimentaire.
Excusez-moi ? Allons-nous bientôt reconnaître Clement lorsque nous le verrons à nouveau le long de la ligne ?
« Quelques kilos ont tout de même disparu », dit-il en riant. « Avant, j’étais relativement en forme pour un entraîneur principal, mais aujourd’hui encore, je suis en pleine forme. Dans notre métier, on mange deux fois par jour au club dans des buffets avec beaucoup d’hydrates de carbone et de sucres. J’ai laissé cela derrière moi ».
« Un esprit sain dans un corps sain », résume Clement. « Ce que j’ai fait cet été me rendra encore meilleur à l’avenir. Ce sont des choses que j’essaierai également d’intégrer dans mon prochain emploi. »
Bientôt au travail (mais pas en Belgique)
Le fait que notre compatriote soit sans club pour le moment peut encore être qualifié de surprenant.
Son palmarès comprend trois titres de champion de Belgique en autant de saisons. Et à Monaco, qui est loin d’être un terrain d’entraînement facile, les bruits sont plutôt positifs.
« Au cours de l’été, nous avons discuté avec un certain nombre de parties », explique M. Clement à propos de l’incapacité à trouver un nouvel employeur.
« Seulement, aucune des options n’était suffisamment intéressante pour que j’intervienne maintenant. J’ai également été un peu malchanceux dans le timing de ma démission – de nombreuses équipes avaient déjà leur entraîneur au début du mois de juin. »
« Mais j’ai bien l’intention de reprendre le travail quelque part bientôt. J’ai envie de me lancer à nouveau dans une nouvelle aventure. D’ici là, je continuerai à suivre tous les championnats avec mes assistants ».
Clément souligne que le retour en Belgique n’est plus une option : « J’ai été actif dans mon pays pendant plus de 30 ans. Alors maintenant, on a envie de faire quelque chose d’autre dans la vie pendant un certain temps. Ce sera donc de toute façon une aventure à l’étranger ».
Il y a eu une implosion parmi les joueurs qui étaient là depuis un certain temps. Surtout après la défaite contre Lens.
Un an et demi de Ligue 1 a clairement élargi les horizons de Clément. Mais elle lui a aussi appris les dures lois du football européen de haut niveau.
A l’AS Monaco, il est licencié pour la première fois de sa carrière. Après une sixième place (et donc pas de football européen), un C4 était inévitable.
« Lors de nos six derniers matches, les choses ont mal tourné », soupire Clement. « Il y a eu une implosion des joueurs qui étaient là depuis un moment. Surtout après la défaite contre Lens, où la deuxième place était en jeu, beaucoup de gars ont craqué. Ils n’arrivaient plus à se remettre d’aplomb. »
« De plus, son influence sur le marché des transferts était limitée par le fait qu’il n’y avait pas d’autres moyens d’action. Fair-play financier. Lors des deux mercatos que j’ai vécus, 120 millions sont entrés, mais nous avons réinvesti beaucoup moins. Pourtant, les ambitions sont restées les mêmes avec un groupe de joueurs plus jeunes ».
En dépit de cette fin de saison difficile, l’ancien défenseur a gardé un souvenir positif de son passage à l’AS Monaco.
« Parce que sinon, je me serais déjà enfui d’ici », sourit Clément.
« Beaucoup de gens m’ont aussi dit après coup qu’un an et demi, c’était long pour un entraîneur de Monaco. J’ai aussi mis quelque chose là, lol. La remontée de la 7e à la 3e place, la victoire contre les stars du PSG et le plus grand nombre de points lors des 50 premiers matches : ce sont des moments forts. »
Duel entre ex-clubs
Clément garde également un excellent souvenir des deux clubs qui s’affrontent ce soir dans notre pays : Club Brugge et Racing Genk.
En tant que joueur et entraîneur, ils ont fourni ensemble 14 prix à son palmarès (voir encadré ci-dessous).
« Ce n’est pas comme si je restais à la maison pour regarder leurs matches, mais je suis toujours un supporter et je regarde beaucoup de résumés. Par exemple, j’ai vu qu’il y avait beaucoup de qualité au Club again, des jeunes joueurs avec du potentiel.
Beaucoup d’entre eux connaissent encore Clément pour l’avoir côtoyé à Jan Breydel. Pensez à Antonio Nusa – « J’attendais sa percée encore plus tôt », Maxim De Cuyper, Kyriani Sabbe et Jorne Spileers.
« Ils sont en train de réaliser leur projet ambitieux d’il y a quelques années, à savoir former eux-mêmes des talents. Seulement, les ambitions ne sont pas évidentes. Les jeunes joueurs doivent alors prendre des mesures rapides pour continuer à performer à ce niveau élevé, les erreurs doivent sortir. »
Je pense qu’il est positif que plusieurs clubs travaillent si dur sur la formation des jeunes. Après tout, cela reste la base du football belge.
Sur le déroulement des événements au Racing Genk, Clement est également positif.
« Avec Wouter Vrancken, ils ont également un entraîneur avec une vision claire et attrayante. Seulement, il n’était pas évident de remplacer un joueur extrêmement décisif comme Paul Onuachu – il y avait soudainement une recherche à l’avant. Mais je suis convaincu que Wouter trouvera une solution.
« D’autant plus qu’il y a beaucoup de qualité en circulation – merci à Dimitri de Condé et Dirk Schoofs. Il y a toujours de nouveaux joueurs prêts à Genk et le talent continue d’affluer de l’académie. Je pense vraiment qu’il est positif que plusieurs clubs travaillent si dur sur la formation des jeunes. Après tout, cela reste la base du football belge.
Si quelqu’un peut savoir…
Clément célèbre un titre national avec le Club.
CLEMENT EN TANT QUE JOUEUR
– 1x Coupe de Belgique
– 2 fois champion
– 3x Coupe de Belgique
– 4x Supercup
CLEMENT COMME ENTRAÎNEUR
– 1x champion
– 2 fois champion
– 1x Supercoupe